Faut-il rappeler que le ministère ivoirien de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique a récemment mobilisé l’ensemble des parties prenantes ivoiriennes concernées par le développement durable (ministères sectoriels, collectivités territoriales, secteur privé, organisations de la société civile, universités et centres de recherche et partenaires au développement) pour l’élaboration du portefeuille national des projets verts.
Au terme de la concertation, 315 projets verts au total ont été retenus, pour un financement prévisionnel de 16 milliards de dollars US, répartis comme suit : 53 projets bancables répartis en programmes prioritaires et ayant fait l’objet d’études de faisabilité, 134 projets ayant fait l’objet de notes conceptuelles et 128 idées de projets. Les 53 projets matures sont structurés autour des programmes suivants : programme national intégré de lutte contre les changements climatiques, secteur de la santé, programme national de transition énergétique/mobilité électrique, programme national de transition agro-écologique/composante agriculture, programme national d’économie circulaire et de gestion des déchets, programme national de transition agro-écologique/composante foresterie, programme de gestion des ressources en eaux. L’enveloppe globale de ces programmes possédant des documents de projets complets et prêts à être financés est estimée à 13 393 419 676 USD (6696 709 838 000 F.CFA).
Le gouvernement ivoirien travaille également à mettre en place une batterie de réformes visant à améliorer la résilience du pays d’Afrique de l’Ouest face au changement climatique et pallier aux défis identifiés avec l’assistance technique de partenaires du FMI, de la Banque mondiale, de la BAD et de partenaires bilatéraux. Ces mesures concernent : l’intégration du climat dans la gestion des Finances publiques, le renforcement de la gouvernance des politiques climatiques, la réduction de l’exposition et de la vulnérabilité du secteur agricole, l’accroissement de financements verts et durables, la réduction de la vulnérabilité aux inondations et à l’érosion côtière et la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Le rapport climat et développement du groupe de la Banque mondiale a mis un exergue un risque de réduction de 13% du PIB de la Côte d’Ivoire avec un basculement de 1 630 000 personnes dans la pauvreté d’ici 2050 en cas d’inaction. Néanmoins, ce risque constitue une immense opportunité pour accélérer le développement de l’économie verte dans le pays.