De manière spécifique, leur cahier de charges portait sur les différents types de contrats en cours, dans la zone, les augmentations de salaires, les primes, et bien d’autres. La sécurité sociale et le problème de la sous-traitance constituaient également d’autres motifs de leur courroux. Dans le cadre de ce dernier, ils ont tout simplement demandé la suppression des contrats de sous-traitance et suggéré l’introduction de la nomination de délégués du personnel fiables, la considération des catégories socioprofessionnelles, ainsi que la création des syndicats au sein de chaque usine de la zone.
Pour démêler l’écheveau, l’Autorité Administrative de la Zone d’Investissement Spéciale de Nkok et GSEZ l’organe d’aménagement et de gestion de ladite Zone, ont convoqué une réunion d’urgence à laquelle, prenaient part la Directrice Générale du travail, Emilie Léocady MOUSSADJI, ainsi que les leaders des syndicats et les autres représentants des entreprises de la ZIS de Nkok. Après de vifs échanges, les différentes parties se sont accordées sur la mise en œuvre d’un plan de sortie crise à court, moyen et long terme.
Pour Christ Olsen ILOUBI, Président de la coopérative des travailleurs de la ZIS de Nkok, « Ce mouvement d’humeur ne constitue ni plus, ni moins une manière d’attirer l’attention des dirigeants et de se faire entendre pour l’amélioration de nos conditions de travail et de rémunération ».
Emilie Léocady MOUSSADJI revient sur les contours de ce mouvement d’humeur. « Les revendications des employés sont certes générales, mais elles concernent singulièrement les travailleurs en contrat de travail indirect. Autrement dit, les travailleurs mis à disposition par des entreprises de mise à disposition du personnel. En outre, les salariés revendiquent de meilleures conditions de travail. Principalement les horaires de travail qui sembleraient d’après les employés des usines ne pas toujours être respectés. Le paiement des heures supplémentaires constitue une autre point d’achoppement. Tout comme les déclarations de salariés au niveau des deux caisses. A savoir : la Caisse Nationale d’Assurance Maladie et de Garantie Sociale (CNAMGS) et la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) qui ne sont pas effectives pour les employés mise à disposition par les sociétés de mise à disposition de personnel. Pour démêler l’écheveau, dans un premier temps, nous avons mis en place, une commission avec les leaders syndicaux pour qu’ensemble, nous trouvions comment juguler la crise pour une reprise du travail dans les plus brefs délais. Ainsi, notre cahier de charges se décline en trois points. Avec des éléments à court, moyen et long termes ».
Pour l’Administrateur Général Adjoint de la ZIS de Nkok, Kern Terence BODI, « les revendications sont certes légitimes, et nous allons évoluer graduellement pour apporter des réponses aux préoccupations évoquées. Raison pour laquelle, nous travaillons avec les différentes parties pour une sortie rapide de cette crise. Il faut dire que cet épisode n’est pas nouveau. Sauf que cette fois-ci, il a pris de l’ampleur ».
Après les négociations avec les leaders syndicaux entamées ce 11 septembre, les négociations se poursuivront ce mardi 12 septembre 2023, avec les Directeurs généraux des entreprises installées dans la ZIS de Nkok. Cela, afin de leur rappeler leurs obligations face aux prescriptions du Code du Travail.
Il convient enfin de relever que « consciente de la situation actuelle, l’Autorité Administrative de la ZIS de Nkok réaffirme son engagement à œuvrer pour le respect de la réglementation en vigueur en République gabonaise et invite l’ensemble des travailleurs à opter pour un dialogue social apaisé pour sortir de cette crise »